RP ECLA : version finale !!!

[PRESENTATION D'ECLA SUR LA PAGE DES ALLIANCES IN-GAME]
texte :

La Deuxième Dispersion se passait bon an mal an selon les conditions des legoriens. Chaque peuple était limité à neuf planètes dans son expansion. Beaucoup de familles ou de clans tentèrent leur chance, même sur des planètes hostiles ou sablonneuses. Pourtant, malgré cette limite, de grands empires s'élevaient tandis que d'autres s'écroulaient. Dans le maelström des alliances commerciales et militaires et des empires repliés sur eux-mêmes, certains peuples parvenaient à se maintenir dans la durée, voire à progresser. Ceux là étaient reconnus et respectés dans tout l'univers, et gagnaient alors le statut de civilisation à part entière.

La civilisation eclasienne faisait partie de ceux là. Les talents de l'Ecla étaient aussi bien appréciés autour d'une table de négociation que sur un champ de bataille. Elle possédait aussi les tout meilleurs scientifiques de l'univers. Ainsi fût-elle l'une des plus florissantes civilisations de son temps en prospérant sans conflits ni crises majeurs. Sa culture resta mythique à travers les âges.

Et pourtant elle eut un bourreau.

La Guilde Néo-Martienne était un amas indistinct de commerçants et de contrebandiers véreux célèbres. Leur but n'était pas de contrôler l'univers mais bien de s'enrichir au détriment des autres. Chaque civilisation représentait un obstacle sur la route menant à cet objectif. L'Ecla, comme beaucoup d'autres, vit ses routes commerciales se tarir les une après les autres avant d'être totalement vampirisées par la Guilde.

Le seul et dernier recours pour en regagner le contrôle était la guerre. Mais mener une guerre sans approvisionnements revenait à se suicider. Beaucoup de civilisations très fières et fidèles à un certain code de l'Honneur se battèrent jusqu'au bout, dont l'Ecla, et disparurent. Néanmoins l'avance technologique de l'Ecla lui permit d'être la dernière à tomber, juste une année avant l'Exode, dans lequel la Guilde disparut elle aussi.

Cette période trouble de notre histoire n'est pas méconnue de nos historiens, au contraire. Elle n'est simplement pas comprise, car les causes de l'Exode sont inconnues. Aujourd'hui plus de 2000 ans sont passés, et certaines civilisations sont restées mythiques, presque fantasmées. Tout le monde connaît l'histoire de l'Ecla, pourtant nous n'avons pas de preuve tangible de son existence. Des rumeurs circulent, se font insistantes avant de retomber dans l'oubli.

Mais un archéologue très connu, du nom de Hani Benotto, aurait découvert des vestiges éclasiens dans un empire autoritaire, la Fédération, tandis qu'il enquêtait sur un phénomène étrange, que d'aucun décrit comme les prémices d'un nouvel Exode...

[HRP]un flash fait par wild et reprenant ce texte devrait suivre dans la semaine[/HRP]

[PRESENTATION ECLA SUR LE FORUM OFFICIEL OGAME]

L’Ecla fût l’une des plus florissantes civilisations de la Deuxième Dispersion. Grâce à une politique diplomatique sage et prévoyante, et à la pratique d'un commerce intensif, l’Ecla prospéra sans connaître de conflit ni de crise majeure pendant environ trois siècles. Un siècle et demi après la treizième Assemblée des Neufs, qui peut être considérée comme la date d’apparition de cette civilisation en -326 Av. Ex., l’Ecla atteignit l’apogée de sa puissance militaire et commerciale. Les éclasiens étaient un grand peuple dont les talents étaient appréciés aussi bien sur un champ de bataille qu’à une table de négociations. L’Ecla fût encore prospère pendant un siècle puis, lentement, commença à décliner en raison de la désertification des routes commerciales, conséquence de l’ascension inéluctable de la Guilde Néo-Martienne. La terrible guerre qui s’en suivit entre l’Ecla et la Guilde N-M affaiblit irrémédiablement l’Ecla, qui disparue en tant que civilisation peu après. La fin de l’Ecla peut être datée à la destruction de la Planète Blanche, dernière place forte éclasienne, en -1 Av. Ex.
Extrait des notes de travail du Professeur Hani Benotto

Site de fouilles archéologiques, 2015 Ap.Ex.

Le coordinateur des fouilles, Hani Benotto, était assis à son bureau à l'intérieur d'un préfabriqué. Sur la table, outre un café qui était en train de refroidir, se trouvait le planning des fouilles. Leur équipe était légèrement en avance par rapport aux délais, ce qui était une source légitime de satisfaction.
« Nous avons encore un mois avant le début de la saison des pluies », se dit Benotto. Ensuite les pluies torrentielles et les ouragans rendraient les fouilles impossibles. Soudain, Benotto fût interrompu dans ses pensées par la voix pressante d’un de ses assistants de recherche.
« Monsieur Benotto, nous avons trouvé une inscription intéressante ».
Hani Benotto suivit le jeune chercheur à l’extérieur du préfabriqué. Le sol était entièrement recouvert d’un sable composé de fins grains métalliques indiquant aux initiés que cette vallée avait servi de dernière demeure à des milliers de carcasses de vaisseaux de guerre qui s’étaient écrasés depuis l’orbite basse. Benotto suivit le jeune scientifique, Moneo de son prénom, à l’intérieur d’un couloir taillé dans la roche et qui avait été dégagé le matin même. Ils débouchèrent à l’intérieur d’une salle circulaire d’environ cinquante mètres de diamètre, pour une hauteur d’une dizaine de mètres. Les murs étaient recouverts de cristal latien qui avait des propriétés phosphorescentes, si bien que la salle était baignée d’une douce lumière nacrée.
« Il y a des traces d’équipement lourd », rapporta Moneo, « nous pensons que c’était un bunker de commandement. L’inscription n’a pas encore été datée avec certitude mais nous supposons qu’elle date d’avant l’Exode. Je vais vous la montrer ».
Moneo leva une lampe à fusion pour offrir une meilleur lisibilité. Hani Benotto commença alors à lire. Il était convaincu d’avoir touché au but : ils avaient mis la main sur des vestiges eclasiens.

« Nous sommes les créateurs de la destruction. Nous voulons corrompre vos esprits, les sentir s'émietter petit à petit entre nos doigts diaboliques. Nous parlons au vent, au sable et au soleil, nous entendons leur complainte et nous embrassons leur fardeau. Nous sommes les serviteurs du Dieu Unique, Celui qui constitue le début et la fin de toute chose dans l’univers. Il nous entoure de ses bras et nous guide grâce à sa lumière salvatrice jusqu'au firmament, le début et la fin. Un jour vous comprendrez, un jour vous subirez. »

L'homme relut plusieurs fois l'inscription. Les seuls bruits audibles étaient la respiration calme de son assistant et le léger grésillement de la lampe. Passé le choc de la découverte, le coordinateur fût plongé dans ses souvenirs.
Lorsque Benotto et son équipe furent réquisitionnés, il y a déjà 4 ans, jamais ils n'auraient pu penser que cette planète aride et abandonnée aurait pu se révéler si riche d'informations. Le pouvoir alors en place, bien qu'autoritaire, n'avait jamais été en mesure d'expliquer ou d'empêcher les désertifications consécutives de planètes entières aux confins de l'empire. De prime abord, cela semblait être une simple menace environnementale : les planètes meurent, tout comme les étoiles, c'est la vie. Mais ce phénomène s'amplifiait et menaçait les frontières de la Fédération. Dans une volonté d'étouffer les troubles suscités par la désertification planétaire, le Conseil Fédéral avait fait appel à Benotto, archéologue de renom universel, et historien à ses heures. Il avait dû se plier à la volonté du pouvoir central, de gré ou de force.

Il avait alors été envoyé avec son équipe sur une planète récemment ravagée par le phénomène inexpliqué. Il se souvient encore de la vue qu'il en avait eu, depuis l'orbite basse. Elle était d'un rouge particulier, « comme la planète Mars, la première planète colonisée par la toute jeune humanité, des milliers d'années de cela ».
Cela l'avait alors un peu consolé d'avoir dû abandonner des chantiers de fouilles qu'il considérait urgents. Que de temps passé dans des vaisseaux à survoler la planète à basse altitude, dans l'espoir de trouver des vestiges affleurant la surface. Que de forages réalisés dans ce sol rouge, sec et dur, au dessus de cavités détectées au radar sismique, dans l'espoir d'y trouver des salles aménagées. Espoirs toujours déçus, jusqu'à aujourd'hui...

Cette salle était un aboutissement quasi inespéré. Aussi bien personnel que professionnel, même si Benotto n'avait que peu d'estime pour le pouvoir en place. Elle était la preuve irréfutable de l'existence de la civilisation eclasienne. L'euphorie de la découverte fut de courte durée.
Outre la violence des propos de l'inscription, les questions pleuvaient déjà dans son esprit.
Alors que la planète était un immense désert, comment cette salle, sa nature de bunker mise à part, avait résisté au cataclysme ? Et si elle datait vraiment d'avant l'Exode, comment se fait il que les colons, encore présents il y a une douzaine d'années, n'aient jamais découvert cette salle aux dimensions plus que respectables ? Enfin, malgré l'âge supposé des lieux, pourquoi tout avait l'air si récent autour de lui ? Après tout l'inscription était parfaitement lisible et ne présentait aucune altération, elle ne semblait pas avoir subi les effets du temps. Moneo lui avait aussi indiqué sur le chemin que les échantillons d'air prélevés avant l'ouverture du couloir étaient exceptionnellement bons.

L'euphorie de la découverte avait laissé place à une perplexité aussi diffuse que la lumière nacrée...

Benotto chargea lui-même les différentes équipes de continuer la fouille du bunker et la récolte d'objets d’intérêt. D’un air manifestement inquiet, il fit signe à Moneo de le suivre.

De retour à son bureau, Benetto jeta le café et sortit une flasque d’un tiroir avant d’y boire une longue gorgée. Le coordinateur des fouilles effectua mentalement le bilan de la journée. La recherche intermittente de vestiges de l’Ecla s'était étalée sur la dernière décennie d’une vie consacrée à la recherche archéologique. Aujourd’hui, il disposait d’une preuve tangible de l’existence de cette civilisation disparue et cela posait un problème. En effet, si l’histoire générale de l’Ecla était plus ou moins connue dans tout l’univers, la Fédération ne l’avait jamais accepté autrement que comme un mythe, puisqu’elle ne reconnaissait pas d’autres puissances organisées qu’elle-même, que ce soit dans le passé, le présent ou le futur. « Avant Nous le Chaos, Avec Nous la Gloire » disait un slogan de la Fédération. Leur découverte était plus importante que ne pouvait le supposer son équipe de recherche. En effet, Hani Benotto n’avait pas feint la surprise lorsque son jeune assistant lui avait montré l’inscription. Mais il avait déjà lu ces lignes. Dans le Livre des Prophéties de Dakin…
Moneo sentait bien qu’il y avait un problème et attendait que son supérieur lui parle

En réalité il était bien plus que son supérieur, mais plutôt son maître et lui son disciple. Benotto l’avait pris sous son aile il y a quinze ans déjà, quand ses articles commençaient à faire des remous dans la communauté archéologique universelle. C’est à cette époque qu’il s’intéressa pour la première fois à la civilisation eclasienne. Ces quinze années passées avec le désormais plus grand archéologue du siècle, défilèrent rapidement dans son esprit. Benotto prit la parole :

« - Moneo, nous avons un problème. Un gros problème. Ce bunker est la concrétisation de notre long travail, tu le sais. Mais tu as bien vu toi-même que, contrairement à nos premières conclusions, l’âge de ce lieu n’est pas du tout conforme à nos connaissances sur les eclasiens ! Les datations au carbone 14 le confirmeront sans doute, mais ce bunker est récent, je ne pense pas qu’il soit plus vieux que toi ou moi !
Cela remettrait en cause tout ce que nous savons sur eux, et en premier lieu, leur disparition supposée. Tu connais ces rumeurs, qui se sont mélangées aux légendes et ont enrichi le mythe, prétendant qu’ils n’auraient pas disparu, en tout cas pas au sens propre du terme mais qu’ils auraient engendré quatre civilisations différentes, chacun représentant un trait dominant des eclasiens ?
- Vous êtes en train de me dire que ces rumeurs seraient vraies ?
- Je t’ai déjà dit des millions de fois de me tutoyer ! Mais oui c’est bien ce que je suppose. Imaginons. Première possibilité : les eclasiens ont engendré quatre civilisations différentes. Mais ce bunker est purement eclasien, aucune influence d’une autre civilisation connue, disparue ou contemporaine. Donc elles pourraient se regrouper pour honorer ou se remémorer leurs ancêtres. Mais cette théorie ne peut pas s’appliquer ici. Pourquoi ? »

Benotto aimait ces échanges à la façon d’un professeur et de son élève. Il savait que depuis le temps, Moneo en savait aussi long que lui ou presque, mais la nature de leur relation apportait ce petit quelque chose en plus, ce petit stimulant nécessaire pour continuer.

« - Hmmm… je dirai le sable métallique. Et le bunker aussi !
- Bingo ! Nous devons analyser ce sable. Comme disent les militaires, il y a eu un recyclage de flotte ici, tu as bien vu dans quel état sont les anciennes défenses de la planète. Mais le bunker, lui, est intact. Je suis presque certain que les analyses vont nous montrer que ce sable métallique provient de cette planète à 95% environ, et le reste d’ailleurs.
- Mais d’où alors ?
- Je pense que nous ne serons pas en mesure de le savoir. En tout cas pas dans cet empire. Si jamais nous exposons ce genre de conclusions à la Fédération, au mieux elle nous coupe les vivres, salit nos noms et détruit nos vies, au pire elle nous enferme pour parjure ou blasphème.
- Nous devrions donc contacter les cercles archéologiques des autres galaxies pour leur exposer ces théories.
- Oui. Mais d’abord il faut que je contacte mon ami à la Direction Générale du Transport Aérospatial. Il aura les moyens de nous fournir des informations sur ce phénomène de désertification de planètes à travers l'univers. Ainsi nous pourrons indiquer à nos confrères sur quelles planètes chercher pour effectivement trouver ces traces de sable métallique, et pourquoi pas aussi des bunkers.
- C’est vrai, j’avais oublié que certains empires terraforment les planètes mortes. La Fédération n’aurait jamais les moyens de le faire avec sa politique d'autarcie. Si d’autres bunkers sont découverts, cela appuiera le bien fondé de votre théorie. Vous parliez de première possibilité, vous en avez une deuxième ?
- Tutoie moi Moneo ! Oui. La deuxième, c’est que la civilisation eclasienne n’a jamais disparu. Ils sont toujours là. Ils ont juste profité de l’Exode pour faire croire à leur disparition, afin de mettre un terme à la traque de la Guilde Néo-Martienne.
- Cela serait très fort. Une personne qui organise sa propre disparition, d’accord. Mais tout un peuple !
- Mais penses-y deux minutes. Ils ont toujours été réputés pour être en avance technologiquement sur toutes les autres civilisations. Et penses à l’inscription aussi. « Nous voulons corrompre vos esprits ». Et si ils avaient réussi à l’époque ? Donc encore plus aujourd’hui ! Cela n’a aucune valeur scientifique, mais cela pourrait expliquer comment tous ces recyclages passent pour un phénomène naturel ! Et pourquoi toutes ces flottes restent invisibles aux radars !
- Vous avez raison. Cela n’a aucune valeur scientifique. C’est à la fois formidablement fascinant et terriblement angoissant. L’Ecla toujours d’actualité ! Beaucoup d’empires, dont la Fédération, auraient du souci à se faire. Laissez moi vous exposer une troisième possibilité.
- C’est bien pour ça que je t’ai pris comme disciple Moneo ! Je t’écoute.
- C’est un mélange entre vos deux théories. Dans le chaos qui a suivit l’Exode, seuls quatre empires se sont formés. Ils pourraient être les descendants de l’Ecla, ou bien les eclasiens eux-mêmes sous une fausse identité.
- Intéressant, continue.
- Comme vous avez dit, les peuples de ces quatre civilisations se regroupent, non pas pour honorer leurs ancêtres, mais bien pour réaliser leur Prophétie !
- Evidemment ! J’aurai pu y penser moi-même si je n’allais pas toujours chercher trop loin.
- Et regardez les quatre empires dont je vous ai parlé : EDLM, Coeurpur, LDI, Axorion. Chacun a une particularité. A côté de ça, la communauté universelle scientifique s’accorde à reconnaître ces quatre particularités à l’Ecla.
- Tu vois que tu commences à y croire toi aussi. Rappelle moi ces particularités s’il te plaît.
- La multitude des EDLM. La recherche du consensus de Coeurpur. La divinité de la LDI. La furie d’Axorion. Quatre attributs qui résument aussi l’Ecla.
- Très bien. Ecrivons un article et faisons le passer à l’étranger. La Fédération nous écartèlera si jamais elle met la main dessus. Continuons les recherches, mais ne dis rien aux équipes ! Nous ne pouvons pas prendre le risque d'avoir des fuites.
- Pourtant l’heure est grave, cette Prophétie est une promesse de mort, nous devrions faire passer le mot que l’Ecla existe encore !
- L’heure est grave pour les empires qui ne se soumettront pas Moneo, et dans l’absolu nous sommes en sécurité sur cette planète déserte, ils ne reviendront pas ici. Et nous ne ferons pas passer de mots, nous ferons courir la rumeur sur les réseaux de recherche intergalactiques. La rumeur nous sauvera Moneo ! »

Sur ces mots, Benotto reprit une gorgée au goulot de sa flasque. Moneo comprit qu’il fallait retourner à la direction des équipes et laisser Benotto seul. Ce dernier s’affala sur sa chaise, le regard perdu dans le vide, mais les pensées galopantes…

« - L’ECLA… qui pourrait le croire ? Pas moi en tout cas ! Pourtant avec ces éléments il n’y a pas d’autres explications. Deux milles ans que tout le monde était persuadé qu’elle avait disparue… EDLM, Coeurpur, LDI, Axorion. Plus c’est gros, plus ça passe inaperçu. Incroyable ! Avec le retour de l’ECLA, une nouvelle ère commence... »

An 2027 Ap.Ex.

Ma chère Nausicaä,
me voilà de retour dans la Fédération. Même 10 ans après elle n'a pas encore implosé, je suis étonné. La République Populiste d'Albion est tombée le mois dernier. Ce n'est pas une triste nouvelle en soi, j'espère juste que ses citoyens ont eu le temps de s'exiler. J'ai débarqué sur une petite lune discrète et aride, avec peu d'habitants. À la taverne de la base, les locaux m'ont mis en garde, après leur avoir dit que j'étais de retour ici, que j'étais fou, que je n'aurai jamais dû revenir, et que j'aurai sans doute beaucoup de mal à repartir, même si je ne suis pas natif de la Fédération. Mais je dois prendre le risque de rester pris au piège. De toutes façons ils m'ont aussi avoué ne pas avoir vu de vaisseaux de la milice depuis 3 ans. La Fédération doit être à bout de souffle, c'est une bonne chose, tant que les habitants ne souffrent pas.

Parfois je me dis encore que j'aurai dû rester auprès de mes parents et embrasser cette carrière toute tracée à la CHOM et t'offrir la vie que tu méritais. Mais aujourd'hui quelle serait la différence ? L'Ecla sème la mort dans l'univers, il est très difficile de se déplacer, alors faire du commerce...
Non, je suis sûr que j'ai fait le bon choix. Nous n'avons qu'une vie, autant en profiter. Et puis il est trop tard pour regretter maintenant, j'ai suivi la voie de ma passion contre tout avis, et grâce à cela j'ai été l'un des premiers à savoir que l'Ecla était là, tapie dans l'ombre. Je ne sais pas si la période actuelle sera appelée Second Exode par les futurs historiens, car je suis sûr que l'Ecla peut être plus dévastatrice encore. Pour l'instant je sais juste que je dois me rendre chez lui.

Il y a 5 ans, lorsque nous étions de passage dans l'Empire Carthaginois, il m'avait dit qu'il avait caché des documents chez lui, dans la Fédération, faute de mieux, et m'avait expliqué comment les trouver, au cas où. Après ça il était parti seul, vers la Fédération justement, pour « affronter ses vieux démons ». Il n'est jamais réapparu depuis. Je ne sais toujours pas de quoi il parlait, j'espère le découvrir chez lui. Aujourd'hui je suis persuadé qu'il savait qu'il ne reviendrait pas et qu'il m'a laissé quelque chose chez lui. Je dois encore me rendre sur la planète voisine pour cela.

À bientôt ma puce, je t'embrasse,
ton papa, Moneo.


Nausicaä !
Je l'ai trouvée ! J'ai trouvé la maison de ton parrain Hani ! Je ne pensais même pas qu'elle serait encore debout. En tout cas elle a été bien saccagée et offerte aux vents par la milice. Il y a de la poussière partout, tu n'aimerais pas ça. Sans parler du chaos des meubles et des papiers, je vais avoir du mal à trouver la cachette de Benotto.
J'espère qu'il se porte bien, où qu'il soit. Tout comme toi.
Tu sais que j'écris ce journal pour lui et toi. Pour ne rien oublier de ce que je fais pour vous retrouver.

Je dois me mettre au travail.

Bisous ma grande,
ton père, Moneo.


Benotto avait parlé d'une cache entre le plancher du 1er étage et le plafond du rez-de-chaussée, accessible depuis l'escalier du salon. Mais l'escalier était détruit, et un trou béant avait pris la place du lustre dans le salon. Il fallait se fabriquer un piédestal de fortune en guise d'escalier.
« Une table et une chaise suffiront bien », se dit Moneo. Il tira la table en lieu et place de l'escalier, posa la chaise dessus, et grimpa sur l'ensemble. La cachette devait être accessible depuis l'escalier, il tâta donc tout ce qu'il pouvait entre les deux étages. Rien ne semblait bouger ou même d'avoir l'air amovible. Moneo se décida alors à utiliser la bonne vieille technique du sondage et se mit donc à cogner doucement, et trouva ainsi une brique sonnant creux. Plutôt que de fouiller le chaos de la maison en quête d'un marteau, Moneo préféra retourner à l'extérieur de la maison et ramasser une pierre. De retour sur son piédestal, il frappa la brique, qui céda rapidement, car c'était en fait du plâtre.
« Une chance que la milice n'ait pas été trop curieuse », se dit il.
Avec un peu d'appréhension, Moneo plongea le bras dans la cavité. Outre de la poussière, sa main tenait plusieurs enveloppes. Il les ouvrit une par une.
La première était un rapport de 2015 classé confidentiel de la Direction Générale du Transport Aérospatial, et comportait par dizaines des coordonnées de planètes touchées à travers l'univers par la désertification. En fait le feu eclasien, on le savait aujourd'hui. Cela venait sûrement de l'ami de Benotto.
La seconde compilait des résultats de fouilles archéologiques réalisées par des membres du Cercle des Archéologues Reconnus entre 2015 et 2017. Elle comportait aussi un autre document, un article écrit par Moneo et Benotto, mais seulement signé par ce dernier, pour assurer la crédibilité de l'article. Moneo ne se souvenait plus très bien du texte après tout ce qui était arrivé, il le relut :

La troisième et dernière enveloppe était la plus émouvante. Moneo redécouvrit les photos jaunies par le temps qu'il avait lui même prises 12 ans auparavant sur la planète PX-2002-184. L'une d'elles le représentait avec Benotto, il ne put alors retenir ses larmes de couler. Les autres étaient des prises de vue des paysages ainsi qu'une partie du bunker.


[HRP]photos a peut etre redistribuer dans le texte pour eviter une grosse coupure dans le texte ? sauf celle d'indiana jones en revanche ! elle reste a ce moment cle de l'histoire ![/HRP]

Moneo s'assit sur une des marches encore intactes, s'alluma une cigarette d'elacca et pris le temps de digérer toutes les informations. Manifestement, son vieux professeur lui avait caché certaines choses qu'il connaissait sur l'Ecla, pour protéger sa famille et il avait le sentiment qu'il en savait encore beaucoup plus que ce qu'il mentionnait dans la lettre.

C'est alors que Moneo eut une intuition. Il regarda le ciel comme la lettre lui demandait. Rien de spécial, malheureusement. Il se trouvait dans la maison au moment de la lecture de la lettre, il s'y imagine donc mentalement, en levant les yeux, il verrait logiquement... la cachette.
Moneo retourna donc à celle-ci pour l'examiner plus en détails. Il promena ses doigts sur toute la suface rugueuse à la recherche d'un jeu dans les pièces de bois, qui révèlerait la présence d'un mécanisme caché ou donnant accès à un double fond. L'homme trouva ce qu'il cherchait et s'acharna dessus pendant de longues minutes, interminables. Moneo, en sueur, découvrit l'objet de toutes les convoitises des huiles de la Fédération. Ce pourquoi ils avaient tué sa femme et enlevé sa fille, ce pourquoi le professeur Benotto s'était évanoui dans les profondeurs noires de l'espace : Le Livre des Prophéties de Dakin.

Le simple fait de tenir ce livre dans ses mains lui serrait la gorge, l'étouffait. Mais il l'ouvrit malgré tout car il possédait sûrement beaucoup de réponses. Bien évidemment ce qui comptait le plus pour lui était sa fille, mais encore une fois il sentait que Benotto n’avait pas tout dit dans sa lettre. Dès les premières lignes Moneo sut que le destin de l’univers reposait sur l’utilisation qu’il ferait du livre. Une quête plus personnelle pour résoudre son dilemme se dessinait devant lui…

100 ans plus tard : an 33 Ap.N.
Beaucoup de commentateurs parlèrent par la suite d'une manifestation du destin de l'archéologue tandis que les fidèles de la Nouvelle Eglise de Dakin y virent naturellement une manifestation de la volonté de leur prophète. Toujours est-il que le sort de milliards d'êtres humains a été affecté par les conséquences de l'intuition de Moneo.
Une chose est sûre aujourd’hui, le Second Exode n’a pas eu et n’aura pas lieu, car la nouvelle de la redécouverte du Livre de Dakin a propagé le chaos dans l’univers pendant des décennies, favorisant l’Ecla dans sa quête de contrôle de celui-ci.
Enfin en possession de l’univers connu et au-delà, l’Ecla a alors proclamé et couronné Nausicaä, fille du prophète Moneo, gardienne du Livre de Dakin, comme Léviathan unique. Son règne a inauguré une ère nouvelle de prospérité mais aussi de pouvoir sans concessions depuis la Planète Blanche. L'Ecla a depuis ce jour tous les atouts en main pour ne pas répéter les erreurs faites par le passé face à la Guilde Néo-Martienne, et ainsi demeurer la civilisation la plus éclatante dans le temps et l'univers.

VOILA CE POST MARQUE LA FIN DE CE RP
merci a unbe (les phrases prophetiques) et ebi (les persos, les idees de base, le cadre, l'inspiration qu'il m'a donne (t'es ma muse ebi lol)) et wild (pour le flash) et pis moi aussi un peu pour le reste

pour reagir un seul endroit :
http://ecla.forumactif.fr/Partie-Interne-c2/La-Taverne-f8/RP-ECLA-version-finale-t444.htm
attention ebi et moi poserons des questions pour verifier que tout le monde a bien tout lu ^^

La Deuxième Dispersion se passait bon an mal an selon les conditions des legoriens. Chaque peuple était limité à neuf planètes dans son expansion. Beaucoup de familles ou de clans tentèrent leur chance, même sur des planètes hostiles ou sablonneuses. Pourtant, malgré cette limite, de grands empires s'élevaient tandis que d'autres s'écroulaient. Dans le maelström des alliances commerciales et militaires et des empires repliés sur eux-mêmes, certains peuples parvenaient survivre dans la durée, voire à progresser. Ceux là étaient reconnus et respectés dans tout l'univers, et gagnaient alors le statut de civilisation à part entière.
La civilisation eclasienne faisait partie de ceux là. Les talents de l'Ecla étaient aussi bien appréciés autour d'une table de négociations que sur un champ de bataille. Elle possédait aussi les meilleurs scientifiques de l'univers. Ainsi fût-elle l'une des plus florissantes civilisations de son temps en prospérant sans conflits ni crises majeurs. Sa culture resta mythique à travers les âges.

Et pourtant elle eut un bourreau.

La Guilde Néo-Martienne était un amas indistinct de commerçants et de contrebandiers véreux célèbres. Leur but n'était pas de contrôler l'univers mais bien de s'enrichir au détriment des autres. Chaque civilisation représentait un obstacle sur la route menant à cet objectif. L'Ecla, à l’image de beaucoup d'autres, vit ses routes commerciales se tarir les une après les autres avant d'être totalement vampirisées par la Guilde.
Le seul et dernier recours pour en regagner le contrôle était la guerre. Mais mener une guerre sans approvisionnements revenait à se suicider. Beaucoup de civilisations très fières et fidèles à un certain code de l'Honneur se battirent jusqu'au bout et disparurent. L’Ecla fût l’une d’entre elles. Néanmoins l'avance technologique de l'Ecla lui permit d'être la dernière à tomber, juste une année avant l'Exode, dans lequel la Guilde disparut elle aussi.
Cette période trouble de notre histoire n'est pas méconnue de nos historiens, au contraire. Elle n'est simplement pas comprise, car les causes de l'Exode sont inconnues. Aujourd'hui plus de 2000 ans se sont écoulés, et certaines civilisations sont restées mythiques, presque fantasmées. Tout le monde connaît la légende de l'Ecla, pourtant nous n'avons aucune preuve tangible de son existence. Des rumeurs circulent, se font insistantes avant de retomber dans l'oubli.
Mais un archéologue très connu, du nom de Hani Benotto, aurait découvert des vestiges éclasiens dans un empire autoritaire, la Fédération, tandis qu'il enquêtait sur un phénomène étrange, que d'aucuns décrivent comme les prémices d'un nouvel Exode...



Mise en page word un peu plus propre.

http://fc.axorion.free.fr/divers/ECLARPIG.doc

Mise en page word
http://fc.axorion.free.fr/divers/FULL_RP_ECLA.doc


PREMIERE PARTIE : PX-2002-184


Extrait des notes de travail du Professeur Hani Benotto


L’Ecla fût l’une des plus florissantes civilisations de la Deuxième Dispersion. Grâce à une politique diplomatique sage et prévoyante, et à la pratique d'un commerce intensif, l’Ecla prospéra sans connaître de conflit ni de crise majeure pendant environ trois siècles. Un siècle et demi après la treizième Assemblée des Neufs, qui peut être considérée comme la date d’apparition de cette civilisation en -326 Av. Ex., l’Ecla atteignit l’apogée de sa puissance militaire et commerciale. Les éclasiens étaient un grand peuple dont les talents étaient appréciés aussi bien sur un champ de bataille qu’à une table de négociations. L’Ecla fût encore prospère pendant un siècle puis, lentement, commença à décliner en raison de la désertification des routes commerciales, conséquence de l’ascension inéluctable de la Guilde Néo-Martienne. La terrible guerre qui s’en suivit entre l’Ecla et la Guilde N-M affaiblit irrémédiablement l’Ecla, qui disparue en tant que civilisation peu après. La fin de l’Ecla peut être datée à la destruction de la Planète Blanche, dernière place forte éclasienne, en -1 Av. Ex.




Site de fouilles archéologiques, 2015 Ap.Ex.

Le coordinateur des fouilles, Hani Benotto, était assis à son bureau à l'intérieur d'un préfabriqué. Sur la table, outre un café qui était en train de refroidir, se trouvait le planning des fouilles. Leur équipe était légèrement en avance par rapport aux délais, ce qui était une source légitime de satisfaction.
« Nous avons encore un mois avant le début de la saison des pluies », se dit Benotto. Ensuite les pluies torrentielles et les ouragans rendraient les fouilles impossibles. Soudain, Benotto fût interrompu dans ses pensées par la voix pressante d’un de ses assistants de recherche.
« Monsieur Benotto, nous avons trouvé une inscription intéressante ».
Hani Benotto suivit le jeune chercheur à l’extérieur du préfabriqué. Le sol était entièrement recouvert d’un sable composé de fins grains métalliques indiquant aux initiés que cette vallée avait servi de dernière demeure à des milliers de carcasses de vaisseaux de guerre qui s’étaient écrasés depuis l’orbite basse. Benotto suivit le jeune scientifique, Moneo de son prénom, à l’intérieur d’un couloir taillé dans la roche et qui avait été dégagé le matin même. Ils débouchèrent à l’intérieur d’une salle circulaire d’environ cinquante mètres de diamètre, pour une hauteur d’une dizaine de mètres. Les murs étaient recouverts de cristal latien qui avait des propriétés phosphorescentes, si bien que la salle était baignée d’une douce lumière nacrée.
« Il y a des traces d’équipement lourd », rapporta Moneo, « nous pensons que c’était un bunker de commandement. L’inscription n’a pas encore été datée avec certitude mais nous supposons qu’elle date d’avant l’Exode. Je vais vous la montrer ».
Moneo leva une lampe à fusion pour offrir une meilleure lisibilité. Hani Benotto commença alors à lire. Il était convaincu d’avoir touché au but : ils avaient mis la main sur des vestiges eclasiens.

« Nous sommes les créateurs de la destruction. Nous voulons corrompre vos esprits, les sentir s'émietter petit à petit entre nos doigts diaboliques. Nous parlons au vent, au sable et au soleil, nous entendons leur complainte et nous embrassons leur fardeau. Nous sommes les serviteurs du Dieu Unique, Celui qui constitue le début et la fin de toute chose dans l’univers. Il nous entoure de ses bras et nous guide grâce à sa lumière salvatrice jusqu'au firmament, le début et la fin. Un jour vous comprendrez, un jour vous subirez. »

L'homme relut plusieurs fois l'inscription. Les seuls bruits audibles étaient la respiration calme de son assistant et le léger grésillement de la lampe. Passé le choc de la découverte, le coordinateur fût plongé dans ses souvenirs. Lorsque Benotto et son équipe furent réquisitionnés, il y a déjà 4 ans, jamais ils n'auraient pu penser que cette planète aride et abandonnée aurait pu se révéler si riche d'informations. Le pouvoir alors en place, bien qu'autoritaire, n'avait jamais été en mesure d'expliquer ou d'empêcher les désertifications consécutives de planètes entières aux confins de l'empire. De prime abord, cela semblait être une simple menace environnementale : les planètes meurent, tout comme les étoiles, c'est la vie. Mais ce phénomène s'amplifiait et menaçait les frontières de la Fédération. Dans une volonté d'étouffer les troubles suscités par la désertification planétaire, le Conseil Fédéral avait fait appel à Benotto, archéologue de renom universel, et historien à ses heures. Il avait dû se plier à la volonté du pouvoir central, de gré ou de force. Il avait alors été envoyé avec son équipe sur une planète récemment ravagée par le phénomène inexpliqué. Il se souvient encore de la vue qu'il en avait eu, depuis l'orbite basse. Elle était d'un rouge particulier, « comme la planète Mars, la première planète colonisée par la toute jeune humanité, des milliers d'années de cela ». Cela l'avait alors un peu consolé d'avoir dû abandonner des chantiers de fouilles qu'il considérait urgents. Que de temps passé dans des vaisseaux à survoler la planète à basse altitude, dans l'espoir de trouver des vestiges affleurant la surface. Que de forages réalisés dans ce sol rouge, sec et dur, au dessus de cavités détectées au radar sismique, dans l'espoir d'y trouver des salles aménagées. Espoirs toujours déçus, jusqu'à aujourd'hui...

Cette salle était un aboutissement quasi inespéré. Aussi bien personnel que professionnel, même si Benotto n'avait que peu d'estime pour le pouvoir en place. Elle était la preuve irréfutable de l'existence de la civilisation eclasienne. L'euphorie de la découverte fut de courte durée. Outre la violence des propos de l'inscription, les questions pleuvaient déjà dans son esprit. Alors que la planète était un immense désert, comment cette salle, sa nature de bunker mise à part, avait résisté au cataclysme ? Et si elle datait vraiment d'avant l'Exode, comment se fait il que les colons, encore présents il y a une douzaine d'années, n'aient jamais découvert cette salle aux dimensions plus que respectables ? Enfin, malgré l'âge supposé des lieux, pourquoi tout avait l'air si récent autour de lui ? Après tout l'inscription était parfaitement lisible et ne présentait aucune altération, elle ne semblait pas avoir subi les effets du temps. Moneo lui avait aussi indiqué sur le chemin que les échantillons d'air prélevés avant l'ouverture du couloir étaient exceptionnellement bons.

L'euphorie de la découverte avait laissé place à une perplexité aussi diffuse que la lumière nacrée...

Benotto chargea lui-même les différentes équipes de continuer la fouille du bunker et la récolte d'objets d’intérêt. D’un air manifestement inquiet, il fit signe à Moneo de le suivre. De retour à son bureau, Benetto jeta le café et sortit une flasque d’un tiroir avant d’y boire une longue gorgée. Le coordinateur des fouilles effectua mentalement le bilan de la journée. La recherche intermittente de vestiges de l’Ecla s'était étalée sur la dernière décennie d’une vie consacrée à la recherche archéologique. Aujourd’hui, il disposait d’une preuve tangible de l’existence de cette civilisation disparue et cela posait un problème. En effet, si l’histoire générale de l’Ecla était plus ou moins connue dans tout l’univers, la Fédération ne l’avait jamais accepté autrement que comme un mythe, puisqu’elle ne reconnaissait pas d’autres puissances organisées qu’elle-même, que ce soit dans le passé, le présent ou le futur. « Avant Nous le Chaos, Avec Nous la Gloire » disait un slogan de la Fédération. Leur découverte était plus importante que ne pouvait le supposer son équipe de recherche. En effet, Hani Benotto n’avait pas feint la surprise lorsque son jeune assistant lui avait montré l’inscription. Mais il avait déjà lu ces lignes. Dans le Livre des Prophéties de Dakin… Moneo sentait bien qu’il y avait un problème et attendait que son supérieur lui parle.

En réalité il était bien plus que son supérieur, mais plutôt son maître et lui son disciple. Benotto l’avait pris sous son aile il y a quinze ans déjà, quand ses articles commençaient à faire des remous dans la communauté archéologique universelle. C’est à cette époque qu’il s’intéressa pour la première fois à la civilisation éclasienne. Ces quinze années passées avec le désormais plus grand archéologue du siècle, défilèrent rapidement dans son esprit. Benotto prit la parole :

« Moneo, nous avons un problème. Un gros problème. Ce bunker est la concrétisation de notre long travail, tu le sais. Mais tu as bien vu toi-même que, contrairement à nos premières conclusions, l’âge de ce lieu n’est pas du tout conforme à nos connaissances sur les eclasiens ! Les datations au carbone 14 le confirmeront sans doute, mais ce bunker est récent, je ne pense pas qu’il soit plus vieux que toi ou moi ! Cela remettrait en cause tout ce que nous savons sur eux, et en premier lieu, leur disparition supposée. Tu connais ces rumeurs, qui se sont mélangées aux légendes et ont enrichi le mythe, prétendant qu’ils n’auraient pas disparu, en tout cas pas au sens propre du terme mais qu’ils auraient engendré quatre civilisations différentes, chacun représentant un trait dominant des eclasiens ?
- Vous êtes en train de me dire que ces rumeurs seraient vraies ?
- Je t’ai déjà dit des millions de fois de me tutoyer ! Mais oui c’est bien ce que je suppose. Imaginons. Première possibilité : les eclasiens ont engendré quatre civilisations différentes. Mais ce bunker est purement éclasien, aucune influence d’une autre civilisation connue, disparue ou contemporaine. Donc elles pourraient se regrouper pour honorer ou se remémorer leurs ancêtres. Mais cette théorie ne peut pas s’appliquer ici. Pourquoi ? »

Benotto aimait ces échanges à la façon d’un professeur et de son élève. Il savait que depuis le temps, Moneo en savait aussi long que lui ou presque, mais la nature de leur relation apportait ce petit quelque chose en plus, ce petit stimulant nécessaire pour continuer.

« - Hm… je dirai le sable métallique. Et le bunker aussi !
- Bingo ! Nous devons analyser ce sable. Comme disent les militaires, il y a eu un recyclage de flotte ici, tu as bien vu dans quel état sont les anciennes défenses de la planète. Mais le bunker, lui, est intact. Je suis presque certain que les analyses vont nous montrer que ce sable métallique provient de cette planète à 98% environ, et le reste d’ailleurs.
- Mais d’où alors ?
- Je pense que nous ne serons pas en mesure de le savoir. En tout cas pas dans cet empire. Si jamais nous exposons ce genre de conclusions à la Fédération, au mieux elle nous coupe les vivres, salit nos noms et détruit nos vies, au pire elle nous enferme pour parjure ou blasphème.
- Nous devrions donc contacter les cercles archéologiques des autres galaxies pour leur exposer ces théories.
- Oui. Mais d’abord il faut que je contacte mon ami à la Direction Générale du Transport Aérospatial. Il aura les moyens de nous fournir des informations sur ce phénomène de désertification de planètes à travers l'univers. Ainsi nous pourrons indiquer à nos confrères sur quelles planètes chercher pour effectivement trouver ces traces de sable métallique, et pourquoi pas aussi des bunkers.
- C’est vrai, j’avais oublié que certains empires terraforment les planètes mortes. La Fédération n’aurait jamais les moyens de le faire avec sa politique d'autarcie. Si d’autres bunkers sont découverts, cela appuiera le bien fondé de votre théorie. Vous parliez de première possibilité, vous en avez une deuxième ?
- Tutoie moi Moneo, s’exclama le professeur ! Oui. La deuxième, c’est que la civilisation éclasienne n’a jamais disparu. Ils sont toujours là. Ils ont juste profité de l’Exode pour faire croire à leur disparition, afin de mettre un terme à la traque de la Guilde Néo-Martienne.
- Cela serait très fort. Une personne qui organise sa propre disparition, d’accord. Mais tout un peuple !
- Mais penses-y deux minutes. Ils ont toujours été réputés pour être en avance technologiquement sur toutes les autres civilisations. Et penses à l’inscription aussi. « Nous voulons corrompre vos esprits ». Et si ils avaient réussi à l’époque ? Donc encore plus aujourd’hui ! Cela n’a aucune valeur scientifique, mais cela pourrait expliquer comment tous ces recyclages passent pour un phénomène naturel ! Et pourquoi toutes ces flottes restent invisibles aux radars !
- Vous avez raison. Cela n’a aucune valeur scientifique. C’est à la fois formidablement fascinant et terriblement angoissant. L’Ecla toujours d’actualité ! Beaucoup d’empires, dont la Fédération, auraient du souci à se faire. Laissez moi vous exposer une troisième possibilité.
- C’est bien pour ça que je t’ai pris comme disciple Moneo ! Je t’écoute.
- C’est un mélange entre vos deux théories. Dans le chaos qui a suivit l’Exode, seuls quatre empires se sont formés. Ils pourraient être les descendants de l’Ecla, ou bien les eclasiens eux-mêmes sous une fausse identité.
- Intéressant, continue.
- Comme vous avez dit, les peuples de ces quatre civilisations se regroupent, non pas pour honorer leurs ancêtres, mais bien pour réaliser leur Prophétie !
- Evidemment ! J’aurai pu y penser moi-même si je n’allais pas toujours chercher trop loin remarqua Benotto.
- Et regardez les quatre empires dont je vous ai parlé : EDLM, Cœur Pur, Ligue Divine Intersidérale, Axorion. Chacun a une particularité. A côté de ça, la communauté universelle scientifique s’accorde à reconnaître ces quatre particularités à l’Ecla.
- Tu vois que tu commences à y croire toi aussi. Rappelle moi ces particularités s’il te plaît.
- La multitude des EDLM. La diplomatie des Cœur Pur. La divinité de la Ligue. La furie d’Axorion. Quatre attributs qui résument aussi l’Ecla dans son unité et sa diversité.
- Très bien. Ecrivons un article et faisons le passer à l’étranger. La Fédération nous écartèlera si jamais elle met la main dessus. Continuons les recherches, mais ne dis rien aux équipes ! Nous ne pouvons pas prendre le risque d'avoir des fuites.
- Pourtant l’heure est grave, cette Prophétie est une promesse de mort, nous devrions faire passer le mot que l’Ecla existe encore !
- L’heure est grave pour les empires qui ne se soumettront pas Moneo, et dans l’absolu nous sommes en sécurité sur cette planète déserte, ils ne reviendront pas ici. Et nous ne ferons pas passer de mots, nous ferons courir la rumeur sur les réseaux de recherche intergalactiques. La rumeur Moneo est notre meilleure arme pour l’instant ! "


Sur ces mots, Benotto reprit une gorgée au goulot de sa flasque. Moneo comprit qu’il fallait retourner à la direction des équipes et laisser Benotto seul. Ce dernier s’affala sur sa chaise, le regard perdu dans le vide, mais les pensées galopantes… « - L’Ecla… qui pourrait le croire ? Je ne dois pas encore révéler tout ce que je sais mais leur retour est inévitable. C’était écrit. »

- Tutoie moi Moneo, s’exclama le professeur !
[...]
- Evidemment ! J’aurai pu y penser moi-même si je n’allais pas toujours chercher trop loin remarqua Benotto.
tu as rajoute des choses ! dans ce cas il faut bien mettre :
- Tutoie moi Moneo ! », s’exclama le professeur. « Oui.....
si je n’allais pas toujours chercher trop loin » remarqua Benotto. « ...
sortir les "indications de personne" du dialogue quoi !
[...]
« - L’Ecla… qui pourrait le croire ? Je ne dois pas encore révéler tout ce que je sais mais leur retour est inévitable. C’était écrit. »
ben c'est pas ce que j'avais ecrit en plus wild aussi doit relire tout le texte avec ses amis scenaristes, pour les tournures de phrases ¬¬

wikipédia a écrit:

L’usage le plus courant consiste à placer un guillemet ouvrant au début du dialogue et un guillemet fermant à la fin du dialogue. On ne sort pas des guillemets au moment des incises, sauf pour celle qui suit éventuellement la dernière réplique. Les répliques, hormis la première, sont introduites par un tiret.

« J’vais voir si c’est ainsi ! que je crie à Arthur, et me voici parti à m’engager, et au pas de course encore.
— T’es rien c… Ferdinand ! » qu'il me crie, lui Arthur en retour, vexé sans doute par l’effet de mon héroïsme sur tout le monde qui nous regardait.

(Céline, Voyage au bout de la nuit.)

Si une réplique comporte plusieurs alinéas, toutefois, les alinéas supplémentaires seront introduits par un guillemet ouvrant.

Ensuite, j'ai trouvé que la phrase que j'ai écrite permet de faire référence au fait que benotto possède le livre des prophéties et dans ce cas il ne peut pas se dire qu'il ne croît pas au retour de l'Ecla. Pour le reste je les trouve très bien nos tournures de phrases comme tu dis. Ce n'est pas toujours excellent certes mais c'est largement dans la moyenne et parfois même au-dessus des textes de cette nature.

j'etais alle voir aussi a l'epoque sur wikipedia et j'avais trouve un truc qui allait dans mon sens (a moins que ce ne soit dans mon sens pour les "citations" dans un bloc de texte, et pas une indication de personne dans un dialogue) mais apres tout on s'en fout de wikipedia on fait ce que l'on veut, et je trouve que ce que je te demande de faire c'est plus classe que ce que wikipedia recommande, de plus c'est ecrit "l'usage le plus courant" ! nous ne sommes pas courants nous, FC_axoriens, donc bon franchement...
et mes tournures de phrases je me disais pareil jusqu'a ce que wild et ses amis scenaristes rabats joie relisent mon texte et *m'imposent* (wild surtout) des changements dans le dit texte.

Pour les incises j'ai voulu te contredire puisqu'il me semble que les deux méthodes sont correctes, si ce n'est que celle que j'utilise est effectivement la plus courante. Je trouve la lecture plus fluide de cette façon.

En ce qui concerne l'intervention des compères de wild, mon avis reste le même. Je pourrais ajouter qu'il ne me semble pas utile de courrir après une perfection illusoire. Cela dit c'est, en fin de compte, plus ton texte que le mien et par conséquent tu es libre d'en disposer à ta guise.

Je suis Tyler. Je n'aime pas être contredit. De plus je te dis quelque chose et tu fais l'inverse exprès que de toutes façons tu ne feras pas comme je t'ai dit. Raclure.

l'avis des amis rabats joie de wild m'interesse tout de meme ¬¬

poste fofo officiel :
http://board.ogame.fr/thread.php?threadid=523207

Génial

c du tout bon!
bravo à tous ceux qui l'ont fait! (sauf Unbe parce que je l'aime pas )

Présentation Axorienne ? Que doit on dire ?

que je suis la meilleure
sans baronne axorion n'existerai pas. ^^ et que toi tu pues

presente ce qui fait que nous sommes nous !

un petit remix de notre page d'ally peut etre? (je sais, je suis une grosse feignasse, veuillez m'excusez ^^')

Sachant que la dite page mériterait un gros remix, je ne suis pas trop chaud perso.